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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un poème qu'on aime,
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choix de Monica Breiz- une  couleur- les couleurs

 

 

Symphonie en gris

 

À Rodolphe Salis.

Plus d’ardentes lueurs sur le ciel alourdi,
Qui semble tristement rêver.
Les arbres, sans mouvement,
Mettent dans le loin une dentelle grise. –
Sur le ciel qui semble tristement rêver,
Plus d’ardentes lueurs. –

Dans l’air gris flottent les apaisements,
Les résignations et les inquiétudes.
Du sol consterné monte une rumeur étrange, surhumaine.
Cabalistique langage entendu seulement
Des âmes attentives. –
Les apaisements, les résignations, et les inquiétudes
Flottent dans l’air gris. –

Les silhouettes vagues ont le geste de la folie.
Les maisons sont assises disgracieusement
Comme de vieilles femmes –
Les silhouettes vagues ont le geste de la folie. –

C’est l’heure cruelle et stupéfiante,
Où la chauve-souris déploie ses ailes grises,
Et s’en va rôdant comme un malfaiteur. –
Les silhouettes vagues ont le geste de la folie. –

Près de l’étang endormi
Le grillon fredonne d’exquises romances.
Et doucement ressuscitent dans l’air gris
Les choses enfuies.

Près de l’étang endormi
Le grillon fredonne d’exquises romances.
Sous le ciel qui semble tristement rêver.

Marie Krysinska, Rythmes pittoresques, 1890

 

Marie Anastasie Vincentine Krysinska, née à Varsovie le 22 janvier 1845
et morte à Paris le 16 octobre 1908, est une poétesse française.

 

 

 

 

 

26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Choix de Zaza Rambette
Bébés ou naissance

 

 

À ma petite soeur qui vient de naitre.

Recueil : Les petits poèmes d'enfance (1858)

Bonjour ! te voilà dans la vie :
Bienvenue, compagne de mon cœur ;
Oh ! laissez-moi, je vous en prie,
Donner un baiser à ma petite sœur !

Veux-tu dormir ? comme elle crie !
Sois sage ; donne moi ta main :
C'est peut-être qu'elle s'ennuie...
Avec toi je jouerai demain.

Dors pour grandir, petite fille ;
Maman te berce sur ses genoux ;
Apprends à courir, sois gentille :
On t'achètera de beaux joujoux.

Oh ! notre Maman est si bonne :
Tu sauras bientôt, comme nous,
Tout ce que sa tendresse donne,
Lorsque ses enfants sont bien doux.



Auguste Clavareau
19 février 2019 2 19 /02 /février /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

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ma proposition- animaux

 

 

 

La bonne chienne

Poète : Maurice Rollinat (1846-1903)

Recueil : Paysages et paysans (1899).

Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d'un tel noir
Qu'ils se tiennent tous deux par la main sans se voir :
L'opaque obscurité les enclôt dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l'ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l'écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, à pas d'escargot,
Ils regagnent enfin, là-haut,
Le vieux seuil où la maman veille.

Maurice Rollinat.

 

12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 06:07

 













 

 

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choix de Mamykool - musique

 

A la musique

 

Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

– L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent :  » En somme !… « 

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
Déborde – vous savez, c’est de la contrebande ; –

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes…

– Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
– Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
– Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres…

Arthur Rimbaud, Poésies

 


    Arthur Rimbaud a écrit tous ses poèmes entre 16 et 21 ans.
Pour lui, la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte.
 À la musique est un tableau satirique qui vise les bourgeois.

 

 

5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 06:07
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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choix de Gazou douleur-bataille

 

 

Douleur.

Recueil : Les ballades et romances (1875)

Depuis les maux de mon enfance
J'ai supporté bien des douleurs ;
J'ai souvent, sans verser des pleurs,
Dit adieu, même à l'espérance.

Contre la dure adversité
Je luttais, rempli de courage ;
Je croyais avoir en partage
Une invincible fermeté.

Et j'aimais à penser qu'une âme généreuse
Peut braver la fortune et jamais ne plier ;
Mais je t'ai vue hier souffrante, malheureuse,
Et je me suis pris à pleurer.



Pierre Grolier
29 janvier 2019 2 29 /01 /janvier /2019 06:07

Absente  je prendrai vos liens en milieu d'aprem -

 

 

 

 

 

http://envie2.be/poesie-et-scene-de-rue-5/

 

 

 

 

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choix de Colette- ivresse ou libre

l'ivresse avec le vin chez moi

 

Chanson A Boire I

Nicolas Boileau

Philosophes rêveurs, qui pensez tout savoir,
Ennemis de Bacchus, rentrez dans le devoir:
Vos esprits s’en font trop accroire.
Allez, vieux fous, allez apprendre à boire.
On est savant quand on boit bien:
Qui ne sait boire ne sait rien.

S’il faut rire ou chanter au milieu d’un festin,
Un docteur est alors au bout de son latin:
Un goinfre en a toute la gloire.
Allez, vieux fous, allez apprendre à boire.
On est savant quand on boit bien:
Qui ne sait boire ne sait rien.

 

 

 

 

 

Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux, est un homme de lettres français du Grand Siècle,
né le à Paris et mort dans la même ville le .
Poète, traducteur, polémiste et théoricien de la littérature,
il fut considéré en son temps
et par la postérité comme le législateur ou le « Régent du Parnasse »
pour son « intransigeance passionnée ». Molière, Furetière,
La Fontaine et Racine étaient de ses amis.
Deux de ses frères aînés Gilles Boileau et Jacques Boileau,
se sont fait un nom dans l'histoire des lettres.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Boileau

22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Choix de Tortue- la campagne-

 

Claude ROY

L’enfant qui battait la campagne

Vous me copierez deux cents fois le verbe :
Je n’écoute pas. Je bats la campagne.

Je bats la campagne, tu bats la campagne,
Il bat la campagne à coups de bâton.

La campagne ? Pourquoi la battre ?
Elle ne m’a jamais rien fait.

C’est ma seule amie, la campagne.
Je baye aux corneilles, je cours la campagne.

Il ne faut jamais battre la campagne :
On pourrait casser un nid et ses oeufs.

On pourrait briser un iris, une herbe,
On pourrait fêler le cristal de l’eau.

Je n’écouterai pas la leçon.
Je ne battrai pas la campagne.

Ce poème a été publié dans le recueil « Enfantasques » (Gallimard, 1974)

Claude Roy, né à Paris le 29 août 1915 et mort dans cette même ville
le 13 décembre 1997 est un poète, journaliste et écrivain françai
s.

15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CHOIX DE COVIX : le soleil etc

 

 

Le soleil

 

Flambeau de l'Univers, charmant père du jour,
Globe d'or et de feu, centre de la lumière,
Admirable portrait de la cause première,
Tu fais de la nature et la joie et l'amour.

Comme un superbe roi, qui brille dans sa cour,
Couronné de rayons en ta haute carrière,
Des portes d'Orient tu franchis la barrière,
Pour visiter le Gange et le Pô tour à tour.

Ainsi marchant toujours dans la pompe royale,
Et courant de l'aurore à l'Inde occidentale,
Tu répands en tous lieux ton éclat sans pareil.

Mais si je te compare au Dieu de la nature,
Dont tu n'es après tout que la faible peinture,
Ton éclat n'est qu'une ombre et tu n'es plus soleil.

 

*Laurent Drelincourt (1625-1680)
Sonnets chrétiens

*né le à Paris et mort le à Niort, est un poète et pasteur français. Il est le fils du pasteur Charles Drelincourt, figure importante de la communauté réformée en France.

8 janvier 2019 2 08 /01 /janvier /2019 06:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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choix de Tortue - froid-givre-neige

 

 

 

 Le premier givre

Poète : Arsène Houssaye (1815-1896)

Recueil : La poésie dans les bois (1845).

L'hiver est sorti de sa tombe,
Son linceul blanchit le vallon ;
Le dernier feuillage qui tombe
Est balayé par l'aquilon.

Nichés dans le tronc d'un vieux saule,
Les hiboux aiguisent leur bec ;
Le bûcheron sur son épaule
Emporte un fagot de bois sec.

La linotte a fui l'aubépine,
Le merle n'a plus un rameau ;
Le moineau va crier famine
Devant les vitres du hameau.

Le givre que sème la bise
Argente les bords du chemin ;
À l'horizon la nue est grise :
C'est de la neige pour demain.

Une femme de triste mine
S'agenouille seule au lavoir ;
Un troupeau frileux s'achemine
En ruminant vers l'abreuvoir.

Dans cette agreste solitude,
La mère, agitant son fuseau,
Regarde avec inquiétude
L'enfant qui dort dans le berceau.

Par ses croassements funèbres
Le corbeau vient semer l'effroi,
Le temps passe dans les ténèbres,
Le pauvre a faim, le pauvre a froid

Et la bise, encor plus amère,
Souffle la mort. — Faut-il mourir ?
La nature, en son sein de mère,
N'a plus de lait pour le nourrir.

Arsène Houssaye.

 

25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 06:07

article programmé-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Noël

Poète : Théophile Gautier (1811-1872)

Recueil : Émaux et Camées (1852).

Le ciel est noir, la terre est blanche ;
- Cloches, carillonnez gaîment ! -
Jésus est né ; - la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.

Pas de courtines festonnées
Pour préserver l'enfant du froid ;
Rien que les toiles d'araignées
Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l'échauffer dans sa crèche
L'âne et le boeuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s'ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers : " Noël ! Noël ! "

Bienvenue Dans Mon Chateau

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depuis 1982

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